Comment éviter la chute des pêches avant maturité ? Astuces et solutions pour un pêcher en bonne santé !

Vous rêvez de récolter des pêches juteuses et sucrées, mais vos fruits tombent avant d’être mûrs ? Découvrez les causes de ce phénomène et les solutions pour y remédier.

Quoi de plus agréable que de croquer dans une pêche bien mûre et gorgée de soleil, cueillie directement sur l’arbre ? Le pêcher est un généreux donateur de ces fruits savoureux et rafraîchissants, qui font le bonheur des gourmands en été.

Mais parfois, il se montre capricieux et laisse tomber ses pêches avant qu’elles ne soient prêtes à être dégustées, au grand désespoir du jardinier. Pourquoi le pêcher se débarrasse-t-il ainsi de ses trésors et comment l’en empêcher ? Suivez nos astuces et solutions pour préserver la récolte des pêches et éviter qu’elles ne finissent au sol avant l’heure.

La chute des pêches : un processus naturel et bénéfique

Ne vous inquiétez pas si vous voyez des pêches tomber de l’arbre avant d’être mûres. Ce n’est pas un signe de maladie, mais plutôt une stratégie astucieuse de l’arbre pour optimiser sa récolte.

Le pêcher est généreux et produit une profusion de fleurs et de fruits, mais il ne peut pas tous les nourrir. Alors, il fait le tri et se sépare des fruits les moins prometteurs, pour se consacrer aux plus beaux. Vous aurez donc des pêches plus délicieuses et plus juteuses.

Le pêcher est un arbre qui sait se montrer raisonnable. Il ne garde que les fruits qu’il peut nourrir correctement, et se déleste du reste. C’est pourquoi il laisse tomber jusqu’à 70 % de ses petites pêches au printemps et au début de l’été.

Ce processus s’appelle « éclaircissage naturel » ou « coulure ». Pas besoin de vous en faire ni de faire quoi que ce soit, sauf si la chute des pêches devient excessive ou anormale.

Les causes environnementales et climatiques de la chute des fruits

Le pêcher est un amoureux du soleil et de la douceur, mais il redoute le froid et l’eau qui le font souffrir. Son destin est lié aux caprices du temps et du climat, qui peuvent le priver de pêches avant qu’ils ne soient mûrs. Il doit affronter plusieurs ennemis, comme le gel, l’humidité et la sécheresse, qui menacent sa survie.

Le gel peut blesser ses fleurs ou ses pêches naissants. Si le mercure chute trop bas, au-delà de -15 °C, il peut dire adieu à sa récolte. Pour le réchauffer, il faut l’envelopper avec un voile d’hivernage ou un tissu douillet quand il se pare de ses pétales.

Le pêcher redoute l’humidité, qui peut le rendre malade à cause de champignons ou de bactéries. Il faut donc arroser avec parcimonie, sans toucher le feuillage, et s’assurer que l’eau s’écoule bien. Il faut aussi couvrir le pied de l’arbre à pêches avec du compost ou des écorces pour garder le sol frais sans le faire pourrir.

Le pêcher souffre de la sécheresse, qui le prive d’un arrosage suffisant et régulier quand il porte les pêches, surtout quand le soleil brûle. Le déficit en eau peut le stresser et le pousser à se débarrasser de ses fruits verts. Il faut donc l’abreuver au moins une fois par semaine, en renouvelant l’opération si besoin. Il est mieux d’utiliser un système d’irrigation goutte à goutte qui délivre l’eau directement aux racines sans la gaspiller.

Les causes liées à la culture et à l’entretien d’un arbre à pêches

La chute des pêches avant maturité peut aussi être due à des erreurs ou à des négligences dans la culture et l’entretien du pêcher. Pour éviter ces problèmes, il faut respecter quelques règles simples concernant la taille, l’éclaircissage et la fertilisation. La taille est une opération indispensable pour favoriser la fructification et la vigueur du pêcher. Elle consiste à supprimer les branches mortes, malades ou faibles, ainsi que celles qui se croisent ou qui gênent la circulation de la lumière et de l’air dans la couronne. Elle permet également d’éliminer les rejets qui poussent au pied de l’arbre et qui lui font concurrence. La taille se pratique en hiver, avant la reprise de la végétation, ou en été, après la récolte.

L’éclaircissage est une technique qui consiste à enlever manuellement une partie des pêches immatures pour éviter la surcharge de l’arbre et améliorer la qualité des pêches restantes. L’éclaircissage se fait en complément de l’éclaircissage naturel, lorsque celui-ci est insuffisant. Il faut intervenir au début de l’été lorsque les fruits ont la taille d’une noix, et laisser un espace d’au moins 10 cm entre chaque pêche. Il faut veiller à ne pas blesser les fruits ou les branches lors de l’éclaircissage.