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Je me suis surprise à être vraiment bousculée en écoutant cette maîtresse d’école raconter sa classe. On imagine la lumière un peu froide d’un matin de novembre, les cartables posés de travers, les chuchotements, et au milieu d’eux sa voix, fatiguée mais décidée à dire ce qu’elle voit sur l’éducation des enfants.
Dans ses mots, quelque chose se fissure dans l’équilibre familial, comme si des gestes simples s’étaient évaporés en silence. En 2025, l’éducation des enfants ne tient plus tout à fait sur les mêmes bases, et c’est ce décalage, discret mais profond, qui nourrit son cri d’alarme.
Quand l’éducation des enfants se fissure dans les petites choses
Cette enseignante ne parle pas d’une “génération perdue”, elle parle de visages très concrets. Elle raconte ces élèves attachants qui savent jongler avec une tablette, mais hésitent quand on leur demande le prénom de leurs parents ou leur adresse. Elle décrit des regards qui se vident dès qu’il s’agit de se repérer dans le temps, de raconter le trajet maison-école ou de dire d’où vient la famille. Ce sont des questions simples, presque anodines, pourtant elles révèlent que certains enfants ne sont plus solidement ancrés dans leur propre quotidien.
@mommy_n_zachy What’s happening to our kids? I need answers!! #teachertok #elementaryteacher #teacherproblemsboredteachers #teacher ♬ original sound – mommy_n_zachy
Pour elle, ce ne sont pas des détails sans importance, c’est là que se joue une partie de l’éducation des enfants. Ces repères du quotidien forment un socle invisible, mais essentiel, pour se sentir en sécurité et évoluer dans la classe. Quand il faut réexpliquer comment situer sa famille, se repérer sur une horloge ou décrire sa journée, le rôle de l’école déborde largement du cadre prévu. Et au fond, une question plane, un peu vertigineuse : qui transmet quoi, aujourd’hui, entre la maison et l’école ?
Des enfants hyperconnectés mais moins autonomes
Dans ce tableau, les écrans ne sont pas les seuls responsables, mais ils occupent une place difficile à ignorer. La maîtresse voit des enfants qui dégainent spontanément un moteur de recherche là où, autrefois, on ouvrait un dictionnaire. Leur mémoire s’appuie sur le smartphone des parents plutôt que sur leurs propres repères, et l’autonomie des enfants se délègue petit à petit à la technologie. À force d’avoir tout à portée de clic, pourquoi mémoriser un numéro, une adresse, une information basique sur sa vie ?
Les études sur la dépendance aux écrans décrivent exactement cette tension. L’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique montre, dans l’étude Parents, Enfants & Numérique 2024, des familles qui jonglent avec les usages numériques et les limites qu’elles essaient de poser. De son côté, la plateforme Je protège mon enfant rappelle que trop d’écrans peut peser sur le sommeil, l’attention et la qualité des relations, tout en proposant des repères concrets pour ajuster. Entre la vie en ligne très présente et ces compétences de base qui peinent à s’installer, l’éducation des enfants se retrouve prise entre confort technologique et perte de repères.
Quand l’école devient le miroir de la maison
Le témoignage de cette maîtresse agit alors comme un miroir tendu à la société. Sous la vidéo, on lit des réactions parfois très dures, mais aussi une fatigue parentale silencieuse, celle de parents qui avouent s’être déjà sentis dépassés et avoir laissé l’écran prendre trop de place. Dans le même temps, certains commentaires en ligne vont jusqu’à juger les familles à partir de détails insignifiants, comme lorsqu’on associe certains prénoms à un QI faible. La réalité, évidemment, est bien plus nuancée, et ce type de raccourci ne fait qu’ajouter de la pression.

D’un côté, il y a ce que cette enseignante voit chaque jour dans sa classe. De l’autre, ce que rappellent les institutions et les experts. Des organismes comme l’UNICEF, via son portail consacré à la parentalité, insistent sur l’importance d’un cadre posé, de moments sans écran et de temps de parole, même courts, pour soutenir l’éducation des enfants. L’objectif n’est pas de diaboliser le numérique, mais de le remettre à sa place : un outil utile, pas un substitut au lien, au regard, aux discussions qui construisent les repères.
Réapprendre les bases, sans nostalgie du “c’était mieux avant”
Ce témoignage pourrait alimenter une nostalgie facile, celle du “c’était mieux avant”, mais ce n’est pas vraiment le message. Ce qu’il raconte, c’est la nécessité de réajuster le curseur et de remettre un peu de concret dans l’éducation des enfants, sans renoncer aux atouts du numérique.
Recréer des rituels simples change beaucoup de choses : demander à son enfant de raconter sa journée, l’accompagner pour lire l’heure, mémoriser ensemble un numéro important, évoquer l’histoire de la famille, ou encore trouver des solutions ludiques pour donner le goût de lire à vos enfants. Ce sont des gestes modestes, mais ils redessinent peu à peu une carte plus claire pour l’enfant.
En tant que journaliste, je vois dans cette vidéo un révélateur de notre année 2025. Les écrans resteront là, les emplois du temps continueront d’être denses, et l’école devra encore composer avec des missions multiples pour l’éducation des enfants . Mais nous pouvons choisir, ensemble, de rebâtir un socle commun entre parents et enseignants.

L’éducation des enfants n’est pas un bloc figé, c’est un travail d’orfèvre fait de patience, de limites posées et de dialogue parents-profs. Et peut-être que, dans quelques années, une autre maîtresse, filmée à son tour, racontera non plus ce qu’elle a perdu, mais ce que nous aurons réussi à reconstruire avec nos enfants.
La rédactrice a utilisé l'IA pour corriger cet article.
