Quelles sont les recommandations en termes de diversification alimentaire ?

La diversification alimentaire est une étape importante et indispensable à l'évolution de l'enfant. Elle consiste à initier votre bout de chou à de nouvelles saveurs, odeurs, textures et couleurs dans le but de notamment réveiller en lui le plaisir de manger.

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Pour bien réussir cette transition, en tant que parent, vous devez suivre des étapes très précises et prendre en compte certaines recommandations. Comment y arriver ? Suivez nos recommandations pratiques en termes de diversification alimentaire.

Les principes de base de la diversification alimentaire selon les professionnels

Étape fondamentale dans le développement des nourrissons, la diversification alimentaire consiste en l’introduction progressive des aliments solides à côté du lait maternel. Selon les experts, cette transition débute généralement autour de 6 mois. Elle permet l’exploration de saveurs et textures diverses, contribuant aussi, dans certaines conditions, à la prévention de certaines allergies.

La diversification alimentaire à partir de 4 à 6 mois

Auparavant, il n’était pas possible d’introduire certains aliments dans le régime alimentaire d’un bébé de moins de 6 mois. De nouvelles recommandations ont cependant été émises par Santé publique France en ce qui concerne la diversification alimentaire.

Désormais, tous les aliments peuvent être introduits dans le régime alimentaire de votre bébé. En cas de terrain allergique dans la famille, votre pédiatre peut également vous conseiller, selon les cas, de démarrer l’introduction des aliments chez votre bébé, y compris des allergènes entre 4 et 6 mois. Il a en effet été démontré que faire découvrir trop tardivement certains aliments augmenterait le risque de présenter une allergie alimentaire.

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La place du lait dans la diversification alimentaire

Comme il est précisé dans cet article, le lait maternel ou infantile reste la base de l’alimentation de votre enfant même une fois qu’il a démarré la diversification alimentaire. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le lait maternel ou infantile ne doit pas être (trop) relégué au second rang. Certes, de par les différents aliments solides que vous intégrez et dont le volume augmente progressivement, les quantités de lait proposées diminuent un peu. Cependant, la quantité de lait dont votre bébé aura besoin reste tout de même conséquente puisqu’il est généralement conseillé de lui faire boire environ 500 ml de lait/jour, après 6 mois et jusqu’à ses 3 ans.

Naturellement, le volume de certaines tétés se réduit pour les mamans qui allaitent mais pas forcément la fréquence ; chaque enfant et chaque allaitement étant différents…

Pour celles qui n’allaitent pas, elles remarqueront que la quantité de lait « 2ème âge » que prend l’enfant baisse puis finit par disparaître au cours du déjeuner, au profit d’un repas solide. Elle peut également passer de 210 ml à 90 ml au dîner lorsque celui-ci sera diversifié.

L’observation de l’enfant

La diversification alimentaire est une étape importante pour l’enfant, mais également pour le parent. Vous avez donc le devoir de bien observer votre bébé et de rester à l’écoute pour déterminer les aliments qu’il adore et ceux qu’il n’apprécie pas du tout. Cela vous aidera à mieux adapter son repas en fonction de ses goûts et de ses réticences.

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Soyez patient et laissez le temps à votre bout de chou de découvrir de nouvelles textures, des couleurs, et de nouveaux goûts. La familiarisation avec ces nouveaux aliments doit se faire à son rythme pour éviter que cela soit contre-productif pour lui. S’il refuse un aliment, ne le forcez donc pas ! Changez de repas puis proposez-lui le même aliment plus tard pour voir sa réaction. Il faut parfois jusqu’à 10 présentations pour qu’un aliment soit finalement accepté.https://www.youtube.com/embed/JD7cRsjjLDY

Du liquide au solide : une transition importante

Le passage du “liquide” au “solide” lors de la diversification alimentaire n’est pas toujours aisé. Commencez par donner des purées lisses, de légumes puis de fruits, à votre bébé. Dès qu’il s’habitue à ces types d’aliments, vous pouvez passer progressivement aux purées moulinées puis mixées plus grossièrement. Cette évolution permet à votre enfant d’apprécier et de s’habituer progressivement à une différente texture en bouche.

La plus grande étape est l’introduction des morceaux. Puisque le bébé de 8 mois n’a pas encore de molaires pour mastiquer les aliments fermes, choisissez des morceaux suffisamment fondants. Ils seront facilement écrasés et malaxés entre les gencives de votre bout de chou, avec l’aide de sa langue.

Pour faciliter cette transition, commencez par proposer à votre bébé de petits morceaux à mettre dans une petite partie de son plat. Évitez de les mélanger à sa purée habituelle. Cela motivera l’enfant à prendre lui-même les morceaux pour les mettre dans sa bouche. N’hésitez pas temporairement à le laisser manger avec les mains. Augmentez ensuite la quantité de repas “solide” de manière progressive.

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Aliments à privilégier et à éviter : conseils pour une diversification saine

Le lait reste l’aliment de base de votre enfant. Pour satisfaire ses besoins nutritionnels, vous devez lui donner au moins 500 ml de lait maternel ou infantile selon son régime alimentaire et cela jusqu’à ses 3 ans. Vous pouvez de temps en temps lui proposer des laitages spécifiques adaptés, s’il en est friand. C’est une autre façon de lui faire découvrir d’autres saveurs et textures.

Les légumes et fruits

Actuellement, tous les légumes peuvent être introduits dès le début de la diversification alimentaire : le haricot vert, le blanc de poireaux, le cœur d’artichaut, les épinards, les carottes, les courgettes ou les aubergines sans pépin et sans peau…

En ce qui concerne les fruits, commencez par les purées de fruits, communément appelées compotes. Si vous faites la préparation à la maison, optez pour des fruits bien mûrs et n’ajoutez pas de sucre dans la préparation. Vous pouvez ensuite proposer au bébé des fruits crus bien mûrs comme la banane, les cerises, l’abricot, la poire, la fraise, la pêche. Il suffira de les réduire en purée.

diversification alimentaire bébé

Que ce soit pour les légumes ou les fruits, pensez à les laver, les éplucher, les rincer puis les faire cuire à la vapeur (plutôt pour les légumes) ou dans une casserole avec un fond d’eau (plutôt pour les fruits).

Céréales, féculents et protéines

Pour continuer à lui faire découvrir encore de nouvelles saveurs et textures, vous pouvez intégrer des céréales infantiles dans sa soupe, ses laitages spécifiques adaptés ou ses purées de fruits/compotes à partir de 6 mois. Cela peut être une façon d’introduire le gluten dans son alimentation.

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Les féculents comme le riz, la semoule, la pomme de terre, les pâtes, peuvent aussi être introduits rapidement dans la diversification alimentaire. Assurez-vous cependant de bien les cuire plus que pour vous et de les mixer au besoin avec les légumes, afin de vous adapter aux capacités de mastication de votre enfant.

En ce qui concerne la viande, le poisson ou l’œuf, qui sont une source de protéines, vous pouvez donner à votre enfant tout type de viande (boeuf, porc, veau, agneau…), mais aussi de la volaille ou encore du jambon cuit, mais sans couenne et sans nitrites. Les viandes doivent être parfaitement cuites à cœur. En revanche, évitez la charcuterie et les abats. Pour les œufs, veillez à ce qu’ils soient cuits durs et pour les poissons, évitez le poisson pané et ceux déconseillés par l’ANSES (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) et faites-les également parfaitement cuire à cœur.

Pour le bien-être de l’enfant, certains aliments sont à éviter au début de la diversification. Il s’agit notamment du miel (pas avant 1 an), des chips, frites, sucreries ou autres aliments trop gras et trop sucrés. Les viandes, poisson ou œuf peu cuits (type jambon fumé, mousse en chocolat, mayonnaise maison, saumon fumé…) sont fortement déconseillés avant l’âge de 5, voire 10 ans.

Les matières grasses

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les matières sont indispensables pour les enfants. Il est nécessaire d’ajouter, de préférence, un filet d’un mélange d’huiles (contenant du colza si possible) dans les purées de votre bébé, tous les jours. Vous pouvez alterner avec une noix de beurre doux pasteurisé de temps en temps ou une belle cuillère de crème fraîche entière pasteurisée.

Le suivi pédiatrique lors de la diversification

Avant d’entamer le processus de diversification alimentaire chez l’enfant, vous devez consulter son pédiatre ou le médecin traitant. La visite chez le pédiatre vous permettra de connaître avec précision le moment propice pour commencer la diversification de votre enfant. Il pourra également vous orienter sur les aliments à prioriser en fonction de l’état de santé du bébé.

En cas de problèmes ou d’une éventuelle intolérance alimentaire, ce spécialiste vous précisera que faire.

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Quelques conseils pour la diversification

Pour réussir la diversification alimentaire de votre enfant et limiter le risque de complications, voici quelques conseils pratiques :

  • installez confortablement votre bébé dans sa chaise haute, le dos bien droit et vertical, idéalement avec les pieds posés sur un repose-pieds et sous votre surveillance permanente,
  • respectez correctement les différentes recommandations selon l’âge de l’enfant,
  • ne stoppez pas l’allaitement ou le lait infantile durant la diversification,
  • introduisez les produits sucrés en quantité limitée et le plus tard possible dans l’alimentation du bébé,
  • n’hésitez pas à proposer jusqu’à dix fois un aliment que l’enfant n’aime pas sous différentes formes.

Les produits laitiers écrémés, demi-écrémés ou encore avec 0 % de matière grasse ne sont enfin pas adaptés aux enfants de moins de trois ans.