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On imagine souvent la reine Elizabeth II figée sous les lustres du palais, silhouette parfaite, diadème impeccable. Pourtant, en janvier 2021, derrière les rideaux tirés, c’est d’abord une femme en deuil qui voit s’éteindre l’une de ses cousines les plus proches, Lady Mary Colman, morte à 88 ans à Bixley Manor, dans le Norfolk. La presse britannique, comme BBC News, relaie alors la nouvelle avec sobriété, presque à voix basse, comme pour respecter la peine de la souveraine.
Ce décès, survenu après d’autres pertes familiales, reste un deuil silencieux, relégué en arrière-plan de l’actualité royale. Et pourtant, il en dit long sur la part la plus privée de la reine Elizabeth II, sur ces liens qui structurent la famille royale britannique loin des caméras. Dans notre rubrique people, je suis justement ces moments où la monarchie laisse entrevoir son visage le plus humain, celui des familles qui se soutiennent et des deuils que l’on porte longtemps.
Lady Mary Colman, une cousine au cœur de la famille royale
Lady Mary Colman naît Mary Cecilia Bowes-Lyon en 1932, dans le Bedfordshire, dans cette lignée Bowes-Lyon qui entoure la reine mère. Fille de Michael Bowes-Lyon et d’Elizabeth Margaret Cator, elle est cousine germaine de la reine Elizabeth II, une proximité régulièrement rappelée par des médias spécialisés comme Royal Central. À 19 ans, elle épouse Timothy Colman, héritier de la maison de moutarde Colman’s, puis le couple s’installe à Bixley Manor, près de Norwich, dans une grande maison de campagne où elle élève ses enfants au milieu des jardins et des souvenirs.

Au fil des années, Lady Mary construit une famille nombreuse et chaleureuse, avec plusieurs générations qui se succèdent autour d’elle. J’aime imaginer cette maison comme un repère stable, un lieu où l’on revient pour Noël, pour les anniversaires, pour ces moments que la reine Elizabeth II connaît bien elle aussi. Dans un univers où tout change très vite, ce type de foyer devient une ancre, un point fixe dans la vie de la souveraine.
Une présence fidèle auprès de la reine Elizabeth II
Lady Mary Colman n’est donc pas qu’un nom dans un arbre généalogique. Elle est une présence familière auprès de la reine Elizabeth II, notamment à Balmoral et Sandringham, où elle est régulièrement invitée. Dans ces résidences, je les imagine se retrouver autour d’un thé brûlant, les chiens aux pieds, le vent écossais qui fouette les vitres et une atmosphère plus intime que celle des banquets d’État.
Comme la reine, Lady Mary aime les chiens et vit entourée d’animaux. Ce détail peut paraître anodin, mais il dit beaucoup de leur proximité, de ces points communs qui créent un langage silencieux entre deux cousines. Dans un univers très codifié, ces goûts partagés pour la campagne, la nature et les habitudes simples tissent des liens solides et rassurants, que l’on sent d’autant plus précieux quand le temps passe.
Une femme privilégiée mais engagée
Lady Mary Colman évolue dans un milieu privilégié, mais ne s’y enferme pas. Elle s’implique dans des œuvres caritatives locales, notamment auprès de la Croix-Rouge britannique, et soutient des projets en faveur des familles et des soignants. Elle préside aussi l’EDP We Care Appeal, preuve que sa vie ne se résume pas aux réceptions et aux dîners mondains, mais inclut aussi une vraie attention portée aux autres.

Lorsqu’elle s’éteint le 2 janvier 2021, à Bixley Manor, la presse souligne son caractère généreux, son enracinement dans le Norfolk et la discrétion avec laquelle elle a toujours servi sa communauté. Pour la reine, c’est bien plus qu’une notice nécrologique de plus. C’est la perte d’une cousine, d’une confidente, d’un visage familier depuis l’enfance et d’un témoin de toute une vie.
Ce que ce deuil révèle de la reine
En regardant aujourd’hui ce deuil discret, on perçoit autrement la reine Elizabeth II. Derrière la figure historique, il y a une femme qui voit partir, peu à peu, celles et ceux qui partageaient avec elle les souvenirs de jeunesse, les étés à la campagne, les fous rires que l’on n’ose pas toujours avoir en public. La mort de Lady Mary Colman s’inscrit dans cette série de pertes qui ont marqué la fin de sa vie, comme autant de pages qui se tournent dans un album familial.
Au fond, ce portrait de Lady Mary Colman agit comme un miroir doux de la souveraine. En racontant le destin de cette cousine engagée, discrète et profondément familiale, on touche une zone plus intime de l’histoire de la reine Elizabeth II, faite de deuils silencieux, d’attachements durables et d’une idée forte de la continuité au cœur de la famille royale britannique. Et c’est peut-être là que la monarchie paraît la plus humaine, quand elle laisse entrevoir la fragilité de ses liens les plus chers.
La rédactrice a utilisé l'IA pour corriger cet article.
