Ces 3 raisons qui expliquent l’engouement des Français pour le CBD !

Avec plus de 7 millions de consommateurs, la France accapare plus de 16 % de la demande européenne en cannabidiol (CBD), une molécule non psychotrope et non addictive extraite de la plante Cannabis L. Sativa, ou chanvre cultivé.

Connu pour ses propriétés relaxantes, ses vertus antalgiques et ses effets anti-inflammatoires, le CBD est la nouvelle coqueluche des rayons « parapharmacie », « santé » et « bien-être ». Retour sur les origines d’un étonnant plébiscite!

#1 L’engouement de la communauté scientifique pour le CBD

Le cannabis a toujours fait l’objet d’une activité de recherche médicale intense, notamment dans le domaine du soulagement de la douleur. Le CBD tend à le substituer, dans la mesure où il présente le même profil chimique, à une exception près : le CBD ne compte pas (ou très peu) de THC, la molécule responsable de l’effet psychotrope du cannabis. En somme, le CBD a le potentiel de soulager la douleur, de limiter le stress et l’anxiété et d’améliorer le sommeil sans effet psychoactif. D’ailleurs, la loi française n’autorise que la commercialisation des produits de CBD dont la concentration en THC est inférieure à 0,2 %, garantie de l’absence de « psycho-activité ».

Les dernières études réalisées en la matière ont mis en évidence de nombreuses applications possibles du CBD. Le spectre des indications s’étend des troubles du sommeil (insomnie) au traitement des épilepsies dites « pharmaco-résistantes » ou « réfractaires » en passant par l’accélération de la récupération musculaire en cas de blessure ou encore le rééquilibrage des dérèglements hormonaux, notamment pour les femmes souffrant de règles douloureuses, de cycles de sommeil irréguliers ou encore de troubles de la thyroïde.

A ce titre, le ministère des Solidarités et de la Santé a lancé une vaste expérimentation médicale pour évaluer le potentiel des médicaments à base de CBD dans le traitement de plusieurs troubles et pathologies, que ce soit les symptômes oncologiques récalcitrants, les troubles neurologiques qui ne répondent pas aux traitements disponibles, la spasticité douloureuse des pathologies du système nerveux central ou encore dans une configuration de soins palliatifs. Olivier Véran, ministre de la Santé, a d’ailleurs pris part à la toute première prescription de CBD médical pour un patient atteint d’épilepsie pharmaco-résistante au CHU de Clermont – Ferrand… un moment qualifié d’ « historique » par le ministre. Les résultats de cette expérimentation sont attendus pour fin 2023. Les médicaments faisant l’objet de l’expérimentation sont entièrement remboursés par l’Assurance Maladie.

#2 Une offre abondante à prix très compétitifs

La France concentre plus de la moitié de la production européenne de chanvre industriel, matière première de laquelle est issue la molécule de cannabidiol. l’Hexagone compte en effet plus de 18 000 hectares de surface cultivée, loin devant l’Italie et les Pays-Bas. La France est même le troisième producteur mondial derrière le Canada et la Chine.

L’abondance de la matière première se traduit dans les faits par des coûts d’achat très compétitifs pour l’ensemble des acteurs de la filière, qu’il s’agisse de producteurs, d’industriels, de grossistes ou de patrons de petites boutiques proposant des produits finis à base de cannabidiol. Aussi, la disponibilité de la matière en France réduit le coût de transport et exonère les professionnels des complications douanières qui peuvent toucher le cannabidiol, une molécule encore controversée dans certains pays.

Il faut enfin noter la belle diversification de l’offre entamée depuis la fin des années 2010. Aux traditionnelles fleurs, feuilles et résines de CBD s’ajoutent désormais des chewing-gums, des cookies, des brownies, des e-liquides pour cigarette électronique, des boissons énergisantes et des huiles au cannabidiol.

#3 L’image du CBD bénéficie d’une réhabilitation inespérée

Face à cet engouement sans précédent, les produits à base de CBD se sont relativement banalisés dans l’Hexagone. Il faut dire que le nombre de boutiques spécialisées s’est multiplié par cinq en moins de deux ans, passant d’environ 400 en 2020 à plus de 2 000 en 2022, malgré une législation hésitante et la menace d’une interdiction.

Le dynamisme du marché du CBD a logiquement attiré les grandes surfaces. Ainsi, Monoprix a fait circuler un « CBD Truck » dans la capitale pour promouvoir ses nouveaux « espaces CBD » ouverts dans plus de 250 magasins urbains. De son côté, Carrefour a signé des partenariats avec des marques françaises proposant des desserts et des crèmes contenant du cannabidiol.

Pour obtenir du CBD pas cher, les consommateurs peuvent donc se rendre dans l’une des 2 000 boutiques spécialisées que compte l’Hexagone, faire leurs emplettes dans un supermarché ou en grande surface ou simplement se rendre sur le site web d’une boutique en ligne qui propose de la livraison à domicile.