Et bien, si ce n’est pas le cas, ce site de “fast fashion” peut être rapidement présenté en quelques chiffres. Shein, c’est plus de 287 millions de dollars de chiffres d’affaires.
Cette boutique en ligne d’origine chinoise a été créée en 2008, mais elle rattrape sa concurrence à grands pas depuis quelques années pour devenir l’un des meilleurs sites de mode pour femme. En fait, Shein est plutôt connu pour ses prix ridiculement bas, et ses “dupes”, c’est-à-dire des versions moins chères de vêtements déjà existants.
Où peut-on acheter du Shein ?
L’achat en ligne via le site de la marque a longtemps été la seule manière de se procurer des produits Shein. Mais le géant chinois a vite compris qu’il pouvait faire évoluer son business model vers le phygital.
Ne possédant pas de boutique physique, il a donc ouvert toute une série de pop up stores un peu partout dans le monde, présentant une sélection de vêtements et accessoires En France, c’est à Montpellier, Toulouse et Paris que les aficionados de la marque ont pu découvrir IRL (in real life) les produits Shein dans des boutiques éphémères.
La marque souffre d’une mauvaise réputation due à son relatif manque de fiabilité. Certes, le pure player propose de nombreux produits inédits, suivant les tendances à la semaine près, mais malheureusement la qualité ne suit pas toujours. Rien d’étonnant lorsque l’on regarde les prix des vêtements, très peu élevés, suggérant des coûts de fabrication encore plus bas.
La politique de retour est par ailleurs décriée, le service après-vente fantomatique et on peut lire dans des avis de consommatrices qu’elles ont parfois reçu des vêtements déjà portés, ne correspondant pas aux photos publiées sur l’eshop, ou ne respectant pas le système de taille communément admis.
Quels scandales entourent la marque ?
Même si sur son site Shein détaille les règles auxquelles chacun de ses fournisseurs doit se soumettre dans un objectif de « maintien de l’intégrité, respect des droits de l’homme et de protection de l’environnement« , la réalité est toute autre. L’image de la marque est éclaboussée de nombreux scandales et l’enseigne a même été accusée d’esclavagisme moderne. Plus de 300 usines sous-traiteraient pour le compte du pure player.
Or, les conditions de travail des employés seraient déplorables dans certaines, le temps de travail et les salaires souvent non réglementés et les conditions sanitaires non respectées. Ces derniers dénoncent également les produits chimiques utilisés pour la production des pièces textiles et leurs effets néfastes sur la santé des travailleurs, mais également sur l’environnement.
Par ailleurs, la marque serait responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre des adolescents et adolescentes. Une génération Z qui, en dépit de ses revendications écologiques, semble être devenue complètement addict au shopping sur le site du géant chinois. Selon une étude de ThredUp en partenariat avec GlobalData, plus d’un tiers des acheteurs de la GenZ se disent eux-mêmes « accro à la fast-fashion« .
Enfin, Shein est également pointée du doigt pour son plagiat de pièces de petits créateurs. Des détails signatures et un artisanat copié mais jamais égalé, dont la griffe lilloise MaisonCléo a par exemple fait les frais. Ce qui n’empêche pas les acheteurs de se ruer sur ces pièces à bas prix.
