Comment les technologies ont changé notre vie pendant la pandémie !

Les conséquences de la pandémie de COVID-19 et des mesures sanitaires qui l’ont suivi sont pour la plupart négatives et indéniables.

Nous avons dû abandonner notre rythme de vie habituel, le taux de chômage a augmenté dans de nombreux pays, les petites entreprises, l’industrie cinématographique, les agences de voyage et bien d’autres secteurs ont beaucoup souffert. La liste peut être longue. Et il est naïf de croire que la situation reviendra à la normale dans six mois, un an ou même cinq. La plupart des experts affirment que même si l’humanité parvenait à éradiquer complètement la COVID-19, notre mode de vie ne sera plus jamais le même.

Beaucoup de choses ont changé. Les entreprises ont soudainement réalisé qu’il n’était pas nécessaire de garder tous les employés au bureau — qu’ils pouvaient travailler à domicile. Les enseignants et les tuteurs se sont complètement mis en ligne. De nombreux secteurs d’activité ont migré sur internet et s’y sentent très bien. 

La numérisation de la société revient principalement aux technologies de l’internet. Si une pandémie s’était produite il y a 20 ou 30 ans, ses conséquences auraient été beaucoup plus faibles. Nous n’aurions vécu « qu’une situation difficile » au lieu d’une situation critique.

Aujourd’hui, nous avons décidé de voir comment les technologies et internet ont façonné un nouveau mode de vie pendant la pandémie et comment ils continuent à le changer aujourd’hui.

5 sphères de notre vie qu’internet a changé

Il y en a beaucoup plus en réalité, mais nous avons décidé de choisir les plus représentatives et les plus intéressantes du point de vue des changements. Celles qui touchent la majorité de nos contemporains.

Sphère numéro 1. Les projets EdTech

Il s’agit de l’éducation en ligne. Lorsqu’en 2020 le coronavirus a littéralement balayé le monde entier, et qu’il n’y avait pas encore de vaccin, le marché de l’éducation en ligne a connu une croissance de 20 à 25 %. Encore plus dans certains pays. Et il ne s’agit pas seulement de transférer des écoliers et des étudiants vers un format d’éducation à distance. Divers cours, master classes, formations, etc. ont commencé à être dispensés par vidéo.

Dans le même temps, l’intérêt des gens pour l’apprentissage s’est accru. Nombreux sont ceux qui ont compris que les mesures sanitaires et le confinement étaient une excellente occasion d’utiliser le temps libre à bon escient, de maîtriser une nouvelle profession et de rester compétitif sur le marché du travail. Pendant le confinement, beaucoup ont réussi non seulement à apprendre quelque chose de nouveau, mais aussi à trouver un emploi. Y compris à distance. C’était plutôt rare avant la pandémie, mais c’est devenu assez courant aujourd’hui. Il s’est avéré qu’il était possible d’apprendre et de commencer à construire une carrière directement de chez soi. Et c’est vraiment génial ! 

Sphère numéro 2. Les détaillants en ligne

Les mesures de confinement draconiennes et la peur d’être infecté en se rendant dans les magasins ont obligé les gens du monde entier à faire plus activement leurs achats sur Internet. Et si, auparavant, ils achetaient généralement sur le Web des appareils, des outils et des équipements techniques, ils se sont mis à commander plus souvent ce qu’ils achetaient auparavant en magasin : des produits d’épicerie, des ustensiles de cuisine, des livres, des jeux de plateaux, de l’artisanat, etc.

Le trafic de nombreuses épiceries en ligne a été décuplé. Certaines ont même dû augmenter considérablement le nombre de livreurs, car elles ne pouvaient tout simplement pas faire face au nombre de commandes. 

Les changements survenus dans la sphère de la livraison de produits alimentaires étaient un peu inattendus. Contrairement aux attentes, la demande de services de livraison a diminué dans le monde au début de la pandémie. Cela peut s’expliquer par le fait que les gens n’avaient tout simplement pas envie de contacter des inconnus — les livreurs. Mais il est vite apparu que, sans services de livraison, il était difficile d’acheter tous les produits nécessaires. La demande est donc montée en flèche. En outre, les taux de croissance les plus élevés sont enregistrés dans les pays et les villes où les services de livraison populaires n’était pas encore présents, mais où ils se sont développés pendant la pandémie. C’est notamment le cas des pays d’Europe de l’Est.

Sphère numéro 3. La télémédecine

Plusieurs facteurs ont joué un rôle ici. Premièrement, le fait que les hôpitaux soient occupés par des patients atteints de COVID-19, et que les médecins mettent toutes leurs forces dans le traitement de ces patients. Deuxièmement, la vague d’un virus jusque-là inconnu a incité les gens à prendre leur propre santé plus au sérieux et à prendre davantage soin d’eux.

Dans les pays développés, le nombre de demandes de renseignements adressées aux entreprises de télémédecine en 2020-2021 a été multiplié par cinq. Il est intéressant de noter que les spécialistes les plus populaires pour la réception à distance n’étaient pas les virologues, mais les gynécologues et les dentistes. Bien entendu, la demande de services de psychothérapeutes a aussi connu une croissance importante — de 30 à 40 % en moyenne. De nombreux patients se tournent vers les spécialistes en raison de l’exacerbation de maladies chroniques, du stress et de l’anxiété, des allergies et des rhumes saisonniers, de l’absence d’activité physique et des complications qui en découlent. 

Sphère numéro 4. Les services de streaming

S’il y a bien des entreprises qui ont bénéficié de la pandémie, ce sont toutes les plateformes de streaming tels que Netflix, HBO Max, Amazon Prime, Disney + et autres. Les cinémas sont fermés depuis longtemps (beaucoup ne fonctionnent encore qu’à moitié), les studios ont suspendu les tournages et reporté d’un à deux ans les blockbusters attendus. Il est logique que les personnes enfermées entre quatre murs aient commencé à chercher du divertissement en ligne. Les films et les séries sur les sites de streaming sont devenus une excellente alternative aux cinémas. 

Les diverses promotions et offres spéciales des services de streaming ont également été un moteur de la popularisation du streaming en ligne. Par exemple, Netflix a offert à tout le monde un essai gratuit pendant un mois en 2020. Cette offre a été utilisée par des millions de personnes dans le monde entier. Beaucoup se sont ensuite abonnés à Netflix.

Les jeux vidéo ont aussi « profité » de cette situation. Cette industrie a également affiché des taux de croissance explosifs. Mais le rôle dans ce domaine a été joué non seulement par la pandémie, mais aussi par la sortie d’une nouvelle génération de consoles de jeu : la PlayStation 5 et la Xbox Series X. De plus, les studios de jeux ont également fait plaisir aux joueurs en leur proposant des offres spéciales et des jeux gratuits pendant la pandémie. 

Sphère numéro 5. La communication vidéo et les autres formats de communication en ligne

Si, avant la pandémie, de nombreux contemporains considéraient les appels vidéo comme quelque chose de superflu, la situation a changé pendant la période de confinement. Les gens, privés de la possibilité de voir leurs amis et leur famille, ont commencé à communiquer de plus en plus par liaison vidéo afin de pouvoir voir leur interlocuteur. Bien que ce format de communication ne puisse pas remplacer complètement un dialogue vivant en face à face, il s’en rapproche le plus possible. Il n’est pas surprenant que les médias sociaux et les messageries instantanées qui prennent en charge les appels vidéo aient vu leur audience augmenter de façon notable. Dans le même temps, la demande de sites de vidéoconférence tels que Zoom, Skype, Google Meet et autres a fortement augmenté.

Comme prévu, de nombreux utilisateurs et utilisatrices, resté(e)s seul(e)s chez eux, ont commencé à chercher de nouveaux amis ou même l’amour sur Internet. Des sites et applications de rencontres, ainsi que des chats vidéo aléatoires comme Chatroulette, Chatrandom, coomeet.com/fr/chatrandom, Omegle et autres ont vu une croissance spectaculaire du nombre de leur utilisateurs.

La situation des chats vidéo en ligne avec des inconnu(e)s est particulièrement intéressante. Ils étaient au sommet de leur popularité en 2009-2010. Puis l’intérêt du public a progressivement diminué, ne se ressaisissant qu’occasionnellement avec des vidéos de blogueurs issues de chats vidéo avec des inconnu(e)s. Aujourd’hui, à la suite de la pandémie de coronavirus, le format de chat aléatoire connaît à nouveau un regain de popularité. Par exemple, avant le confinement, le chat Omegle comptait généralement 10 à 15 000 participants. Mais à la fin de l’année 2020, ce chiffre atteignait souvent 25 à 30 000. Et en 2021, nous avons observé à plusieurs reprises une augmentation du nombre d’utilisateurs en ligne allant jusqu’à 40 mille. Pour un chat vidéo aléatoire qui a plus de dix ans, ce n’est pas mal du tout.

Que se passera-t-il ensuite ?

La pandémie de coronavirus s’est avérée être plus qu’une simple menace pour la santé. Elle a provoqué d’étranges tensions entre les gens. D’un côté, nous avons assisté à une reconnaissance universelle du travail des médecins, des travailleurs sociaux, des enseignants et des éducateurs. D’autre part, les gens se sont refermés sur eux-mêmes, ils ont commencé à se méfier de tous ceux qui les entourent, évitant par tous les moyens possibles les contacts inutiles.

De nombreux experts sont convaincus que la « peur de la foule » et le malaise ressentit, même dans un petit groupe d’inconnus ou de personnes inconnues, resteront longtemps en nous. Ce phénomène ne disparaîtra pas en un mois ou en un an. Dans le meilleur des cas, cela prendra 5 à 10 ans. Il se peut aussi que nous ne nous sentions plus jamais à l’aise à l’idée d’assister à des concerts réunissant plusieurs milliers de personnes, de nous rassembler dans des salles de cinéma bondées, ou même dans une longue file d’attente au supermarché.

Quoi qu’il en soit, il est nécessaire d’utiliser diverses méthodes de communication avec d’autres personnes, de maintenir des liens sociaux et de ne pas se perdre. Et soyons honnêtes : vous et moi avons beaucoup de chance de vivre à l’ère numérique. Après tout, vous pouvez étudier, travailler, vous rencontrer, faire des achats et tout simplement passer un bon moment sur internet. Et il ne fait aucun doute que la numérisation se poursuivra à un rythme encore plus rapide à l’avenir.

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