Hi-Tech : Mates l’application pour lutter contre le harcèlement de rue !

Face au harcèlement de rue qui ne cesse de se multiplier ces dernières années, trois jeunes étudiantes ont une idée de génie pour stopper ce fléau. Elles ont développé l’application Mates.

Mates : une application solidaire pour faire face aux violences

Il ne se passe une journée sans que des victimes, majoritairement des femmes, subissent des harcèlements dans les rues. C’est à travers ce constat que trois étudiantes en Master 1 à Kedge Business School, à savoir Zoë Duprez, Maya Distinguin et Mathilde Remazeilles, se sont lancées dans la création d’un projet d’application qu’elles ont nommée « Mates ».

3 étudiantes ont créez l'application Mates
Les créatrices de l’application Mates

Le but principal de cette appli est de lutter rapidement contre cette forme de violence à travers la solidarité. Sur ce, pour rassurer les victimes, l’application calcul les temps d’itinéraire les plus sûrs, les plus sécurisés pour avoir l’esprit tranquille.

À part cela, Mates propose également le co-piétonnage en signalant des personnes de mêmes trajets pour se déplacer en groupe. Enfin, les utilisateurs peuvent laisser des commentaires et témoignages en cas de soucis pour avertir les autres et pour s’entraider.

Le fonctionnement de l’application Mates

Mates est une application gratuite et accessible à tous (pas qu’aux femmes) sur mobile pour rendre son utilisation facile. Pour tracer les utilisateurs, calculer les trajets et cibler les zones à risque, l’appli dispose d’un GPS. Il accompagne ainsi les utilisateurs dans leur déplacement au quotidien, d’où son nom « Mates » qui signifie compagnon dans la langue de Shakespeare.

Pour qu’il soit efficace, l’appli a besoin de la solidarité de tous. Pour identifier les zones à risque par exemple, Mates encourage les témoignages des victimes et les alertes. C’est la seule façon de repérer les agresseurs.

N’oublions pas aussi que les autorités font déjà aussi le maximum de leur côté. En agissant ensemble, il est sûr que le harcèlement de rue se fera de moins en moins. Ce qui est certain, c’est que le projet démarrera très vite avec à l’appui de la ministre Marlène Schiappa et la Grande École de KEDGE.

Le harcèlement de rue, c’est avant tout le combat des femmes

Les femmes sont les plus concernées par le harcèlement de rue, elles représentent 86 % des victimes. Zoë Duprez, Maya Distinguin et Mathilde Remazeilles sont donc bien placées pour connaitre ce problème, elles-mêmes étant des victimes.

Bien que le projet soit à son premier stade, le prof d’entrepreneuriat et de stratégie à KEDGE ainsi que la ministre chargée de la citoyenneté ont déjà promis d’aider ces trois jeunes étudiantes dans l’amélioration et le bon développement de l’appli.

Le harcèlement de rue, qu’est-ce que c’est exactement ?

Pour donner une signification simple du harcèlement de rue, il représente des attitudes adressées à des personnes se trouvant dans les lieux publics qui visent à les intimider soit par des messages irrespectueux, humiliants ou menaçants en raison de leur genre ou leur orientation sexuelle.

Ces attitudes se manifestent par des regards insistants, des attouchements, des sifflements, des poursuites, des frottements, des remarques sur le look ou le physique et même des avances sexuelles.

Harcèlement de rue
Harcèlement dans la rue

Il ne faut pas confondre drague et harcèlement. Un dragueur tente juste de nouer une relation d’amour avec son interlocuteur, il ne cherche pas à faire peur à qui que ce soit et respecte le refus de la personne en face.

L’approche est donc très courtoise contrairement au harcèlement qui est très intimidant et sans consentement de l’autre. Un dragueur peut vite devenir harceleur s’il insiste de façon répétitive et que cela commence à perturber l’interlocuteur.

En cas de harcèlement de rue, il est conseillé d’ignorer le harceleur et de s’éloigner dans un endroit ou coin sûr comme dans un magasin. En cas d’attouchement, il faut mobiliser immédiatement les passants. Il est surtout interdit d’insulter ou de provoquer le harceleur, il peut devenir très violent.

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