Mylène Farmer, de son vrai nom Mylène Gautier, est née à Montréal. Une dizaine d’années plus tard, elle s’installe en France et une fois le lycée terminé, elle suit des cours de théâtre dans l’espoir de devenir actrice.
En 1984, après quelques photos de mannequin et des pubs télé, elle se retrouve à passer un casting de chant organisé par Laurent Boutonnat, à la recherche d’une interprète pour Maman a tort. Mylène Farmer est retenue et rencontre rapidement le succès.
Son public ne l’avait pas vue sur scène depuis 2019
Entrée d’une grande sobriété, élevée à quatre mètres du sol par une nacelle, entourée de squelettes de têtes d’oiseaux, la chanteuse a offert à ses fans un show spectaculaire mais que l’on dit moins « grandiloquent » voire nostalgique. En effet, des chorégraphies aux décors en passant par les costumes, fans et experts retrouvent de nombreux clins d’œil au passé.
Mylène Farmer se réinvente tout en regardant dans le rétro. Le nom de sa tournée, Nevermore qui signifie « plus jamais », pourrait-il signer la fin de sa carrière ? Cette tournée pourrait-elle être son ultime façon de tirer sa révérence ?
Dans une interview accordée à RTL, Thierry Suc, son producteur confie : « La fin n’est jamais sure, pour elle comme pour moi, on en parle régulièrement. Il y a un moment, il faut savoir arrêter, il faut savoir quand c’est le bon moment […]à un moment donné, les choses s’arrêtent dans la dignité. On ne parle pas que de carrière, on parle de vie tout simplement, de nos envies, de ce qui nous motive, ou pas, à nous réveiller le matin et avoir envie de continuer. Elle se pose la question, je me la pose moi-même ».
Clap de fin pour Mylène Farmer ?
Ce n’est pas la première fois que la fin de carrière de Mylène Farmer est évoquée. Interrogée en 2020 par le journal Le Parisien au sujet d’une potentielle retraite, la chanteuse répond : « Dieu seul le sait ».
Elle se confie également sur les émotions ressenties après chaque performance : « Cela me renvoie à un cauchemar récurrent. J’arrive en scène et la salle est vide. La peur viscérale de l’abandon existe chez moi depuis l’enfance (…) Le vide abyssal de l’après-concert renvoie à son propre néant. Il faut du temps pour recommencer à simplement exister, reprendre le chemin du quotidien ».
Dans un entretien accordé à Têtu en 2020, elle botte en touche lorsque la fin de sa carrière est abordée : « Je n’ai jamais répondu à cette question non plus. Il faut me comprendre, l’envie de monter sur scène, chez moi, ne se programme pas » et d’ajouter : « J’ai toujours trouvé refuge dans les mots. J’imagine que je continuerai à écrire tant que je me sentirai vivante ».
