Cependant, selon leur situation personnelle, le recours au travail à temps partiel est susceptible de s’imposer à elles. Voici un tour d’horizon de ce que l’on sait sur le travail des femmes avec enfants.
État des lieux du travail chez les femmes
Les femmes gardent un taux d’activité élevé en France, à hauteur de 68,2 % de la population des femmes en âge de travailler entre 15 et 64 ans selon une statistique de 2019 de l’Enquête sur les forces du travail (EFT-UE), soit 0,3 point de plus que la moyenne européenne.
Pour le maintien et le retour à l’emploi, il existe plusieurs moyens de mettre toutes ses chances de son côté. Parmi eux, nous pouvons notamment citer la prospection active sur des sites recensant des offres d’emploi tels qu’Indeed, LinkedIn, Jobijoba ou l’APEC, la création d’un CV personnel pertinent grâce à des sites comme www.cvmaker.fr, ou encore la mise à jour régulière de son profil LinkedIn. Toutes ces astuces vous permettront de vous distinguer par rapport à tous les autres demandeurs d’emploi.
Cette nécessité de briller sur le marché de l’emploi est d’autant plus forte que les femmes sont confrontées à plus de challenges que les hommes, à commencer par un niveau de rémunération moins élevé à travail égal, mais aussi une plus grande proportion de contrats précaires et d’emplois plus faiblement rémunérés. De plus, les femmes ont toutes les peines du monde à se distinguer dans des viviers d’emploi considérés comme plus masculins, surtout en milieu rural. Enfin, elles sont légèrement plus touchées par le chômage que les hommes.
Le recours au temps partiel par les femmes
En fonction de leur situation personnelle, les femmes ont parfois recours au temps partiel, et ce pour diverses raisons. Par exemple, l’absence d’un mode de garde adapté et la nécessité de s’occuper de plusieurs enfants sont deux des raisons principales qui poussent les femmes à réduire leur temps de travail.
De façon analogue aux hommes, les femmes les plus en haut et les plus en bas de la pyramide des âges de la vie active, à savoir celles de moins de 25 ans et celles de plus de 55 ans, sont plus nombreuses à être concernées par le travail à temps partiel. Les plus jeunes font souvent le choix du travail à temps partiel en tant que complément financier à des études. Quant aux plus âgées, elles ont souvent plus de mal à retrouver un emploi à temps plein, ou bien elles préfèrent diminuer progressivement leur quotité de travail.
Le temps partiel est choisi dans 6 cas sur 10, et 80 % des femmes à temps partiel le sont pour des “raisons familiales ou personnelles”. Elles plébiscitent très souvent le temps partiel pour s’occuper d’un parent proche, d’une personne dépendante, mais surtout de leurs enfants : en effet, elles sont quatre fois plus nombreuses que les hommes à opter pour le temps partiel pour cette raison.
Le travail à temps plein chez les femmes
À une époque où les aménagements du temps de travail et le recours au congé parental par les pères sont de plus en plus fréquents, le travail à temps plein est une solution de plus en plus crédible pour les femmes, sans que leurs enfants n’aient à perdre en qualité de vie. Notez que la situation selon laquelle les deux parents d’un ménage avec enfants travaillent tous les deux reste majoritaire en France.
Le temps partiel est une situation occupée par 24,8 % des femmes sans enfant selon une statistique de l’enquête Emploi de l’INSEE datant de 2019, mais cette statistique évolue pour atteindre 41,8 % des femmes avec trois enfants ou plus, et elle atteint 45,9 % lorsque l’enfant le plus jeune a trois ans ou moins.
Par conséquent, en 2019, alors que nous comptons environ 75 % de femmes sans enfant travaillant à temps plein, elles ne sont plus que 54 % quand elles ont trois enfants ou plus lorsque leur enfant le plus jeune a trois ans ou moins. À titre de comparaison, les femmes ayant deux enfants à charge sont 67 % à travailler à temps plein, mais ne sont plus que 60 % si leur enfant le plus jeune est âgé de trois ans ou moins.
Enfin, les mères de familles monoparentales restent environ 75 % à être actives, compte tenu des enjeux qui pèsent sur leurs épaules, et elles auront tendance à privilégier un emploi à temps plein vu qu’elles sont seules à assumer la charge financière du ménage. Ceci est d’autant plus important qu’elles sont en moyenne moins qualifiées que les mères de familles traditionnelles, et par conséquent moins rémunérées.
