Éloge de la spontanéité et de la liberté par Audrey Ouazan 

L’auteure du manifeste « Le Destructuralisme libérateur, enfin un nouveau mouvement littéraire et artistique pour tous! » est Audrey Ouazan, une artiste engagée qui souhaite redéfinir l’Art et s’interroge sur son essence même.

Le Destruturalisme libérateur, un manifeste d’Audrey Ouazan

Cet ouvrage publié en 2021 est paru aux éditions Baudelaire. Certes, le titre est long, mais il met l’accent sur un besoin pour la sphère créative, peu importe sa forme. Contrairement à la technique carrée saluée par les Beaux-Arts, Audrey Ouazan cherche quelque chose de plus transcendant et quasiment spirituel. Ce livre ouvre une réflexion, qui saura trouver un écho en chaque créateur, toutes les personnes qui se revendiquent artistes ou non.

Le texte en lui-même se présente sous la forme d’un manuel, permettant de maîtriser la méthodologie derrière cette véritable refonte. Tout un pan du système actuel est alors renversé, remis en cause pour être détruit. Ainsi, l’artiste peut produire quelque chose de nouveau, en s’affranchissant des codes préétablis. Pour créer quelque chose de foncièrement nouveau, le plan est le suivant : libérer son esprit, pour rédiger un contenu « jamais vu ». En réalité, l’écrivaine derrière cet élan de liberté est Audrey Ouazan : une ancienne enseignante, spécialisée dans le Droit.

Un parcours atypique pour une personne qui « prêche » une explosion de la pensée et donc, par extension, de l’Art lui-même. Avec un projet pareil, il convient tout d’abord de le présenter, et d’expliquer en quoi il arrive à point. « Enfin ! » dans le titre a pour but de perturber, d’avertir, de se sentir soulagé. Attention : aujourd’hui, la littérature, qu’elle soit écrite ou orale manque de spontanéité, de naturel. Tout est lissé, ou au contraire vieillot. Pour reconsidérer la création, il faut expérimenter différemment. Mais comment y parvenir ?

Un travail gigantesque de la part de l’autrice

Derrière ce livre composé de pages physiques, il existe un projet encore plus vaste. Le mouvement du destructuralisme libérateur est le résultat d’un travail de longue haleine. Il concerne toutes les branches littéraires, en réponse à un conformisme qui s’étouffe et emporte les autres avec lui. Désormais, l’art semble intouchable, impénétrable : comme s’il avait besoin de répondre à des codes, bien rodés pour pouvoir être reconnu et légitime.

Pourtant, la création est l’énergie brute, l’inspiration en dépend. Tout le mone peut produire. Alors, le livre aborde la problématique sous un angle révolutionnaire. Lancer un mouvement consiste à rassembler des personnes autour de pensées et prises de position particulières.

Le concept derrière cet ouvrage part donc d’une soif de liberté, mettre un terme aux habitudes pour pouvoir y songer. En ce sens, le lecteur-artiste découvrira la créativité spontanée. Cette technique libère les sens et la parole, sous une forme à rapprocher de la transe spirituelle.

Deux centres de formation pour accompagner et se développer

Le destructuralisme libérateur va plus loin grâce à l’Universita Honorum et le Destructuralisme Libérateur U.H, deux centres de formation. La méthodologie a pour but d’accompagner les adeptes, en les aidant à débloquer leur potentiel.

L’ambition d’Audrey Ouazan dépasse donc la sphère littéraire, qui souhaite s’immiscer dans toutes les disciplines où il est possible de créer. Ouvrir la porte à son imagination est souvent perçu comme un trait enfantin, voire puéril. Dans un système corrompu par le consumérisme, Audrey Ouazan véhicule un message fort.

Pour enrichir un talent, le faire naître, il importe de le laisser courir. En fait, le discours contenu dans le manifeste d’Audrey Ouazan part du consensus que tout le monde est capable de devenir artiste, de produire une œuvre. C’est en réalité la société et les codes qui emprisonnent et empêchent de s’exprimer pleinement.

Redonner vie à sa créativité

Aux yeux de sa fondatrice Audrey Ouazan, la sphère artistique n’est plus aussi créative qu’avant. C’est donc une démarche politique, qui cherche à bousculer l’ordre et à donner un coup de pied dans la fourmilière. Pour être soi-même, il faudra compter sur la nécessité des artistes. Finalement, l’Histoire de l’humanité l’a déjà démontré : ils ont leur rôle à jouer dans le vaste et complexe univers.

Par exemple,l’antisystème Bansky est reconnu pour ses frasques. Cet éminent écologique et pacifiste dont le visage est inconnu est aujourd’hui réputé dans le monde entier pour sa maîtrise audacieuse du street-art. Outre l’aspect engagé et anticonformiste du mouvement, Audrey Ouazan appelle surtout au bien-être d’adeptes de ce destructuralisme.

En effet, selon la fondatrice elle-même, il serait possible d’utiliser cette créativité pour améliorer sa propre vie, faisant de ce mouvement un genre de thérapie personnelle. Ce texte n’a pas pour but de flatter ou d’offrir une expérience de lecture agréable ou divertissante.

En réalité, le mouvement présenté dans ce manifeste a pour ambition de tordre le cou aux idées reçues, afin de repenser le monde entier. Un projet qui trouvera des adeptes surtout chez celles et ceux qui ont l’âme rebelle, et qui souhaitent simplement rejoindre une école nouvelle, qui leur correspond vraiment.

Site de l’autrice : www.audrey-ouazan.com

Site d’Universita Honorum : www.universita-honorum.com