Rien qu’en France, ce sont plus de 4 millions de personnes qui souffrent d’asthme, autant dire que beaucoup de personnes sont concernées. Avoir de l’asthme implique beaucoup de choses et d’habitudes à prendre au quotidien, notamment pour être paré/e à ce que redoute toute personne asthmatique, la survenue d’une crise, en particulier lorsque celle-ci est sévère. Pour se préparer au mieux en cas d’urgence et gérer les crises d’asthme, quelques gestes simples suffisent, c’est ce que nous allons voir aujourd’hui.
Connaître ses déclencheurs de crises
L’un des meilleurs moyens d’anticiper ses crises d’asthme et donc d’être prêt/e à y répondre est de connaître ses déclencheurs. Ceux-ci sont variables d’une personne à une autre et peuvent notamment inclure des poils d’animaux, des poussières diverses, du pollen, de la pollution atmosphérique, des particules de moisissures en suspension dans l’air, mais aussi d’un effort physique intense (asthme d’effort) ou du fait de respirer de l’air particulièrement froid.
Ainsi, en connaissant vos déclencheurs sur le bout des doigts, vous serez en mesure d’une part de les éviter au maximum, mais aussi d’anticiper la survenue de crise.
L’importance d’un traitement prêt à l’emploi
Comme nous venons de le voir dans les lignes précédentes, il sera parfois possible d’éviter les déclencheurs et donc les crises. Néanmoins, ce ne sera pas toujours le cas, et lorsque celles-ci se déclenchent, il est particulièrement important de faire les bons gestes. Le premier d’entre eux est d’avoir un traitement de l’asthme toujours sur soi et prêt à l’emploi. Il conviendra de s’assurer que celui-ci dispose de suffisamment de doses encore disponibles, mais aussi que la date de péremption n’a pas été atteinte ou dépassée. Il peut aussi être plus que judicieux de disposer d’un inhalateur de secours en cas de problème avec le principal.
Pour rappel, il existe des traitements de fond de l’asthme, généralement à base de corticoïdes, mais le type de traitement qu’il est important d’avoir avec soi a pour but de traiter uniquement les crises. Le plus connu étant sans doute la Ventoline, mais il en existe d’autres similaires comme Airomir ou Bricanyl Turbuhaler. Ces traitements font partie de la catégorie des bronchodilatateurs d’action rapide dont le mode de fonctionnement consiste au relâchement des muscles situés autour des bronches, facilitant ainsi le passage de l’air.
Ces traitements nécessitent une prescription de la part d’un médecin, il n’est donc pas possible d’acheter Airomir, Bricanyl Turbuhaler ou Ventoline sans ordonnance. Il convient d’en parler à un médecin.
La dimension psychologique : Gérer son stress pour contrôler son asthme
L’un des aspects trop souvent sous-estimés pour contrôler ses crises d’asthme est la gestion du stress. En effet, crise d’asthme et stress forment souvent une sorte de cercle vicieux, en s’alimentant mutuellement. Plus l’on est stressé, plus la respiration est difficile et plus la respiration est difficile, plus le niveau de stress augmente, ce qui est une réaction totalement normale. Pour se prémunir au mieux d’un tel engrenage infernal, être capable de garder son sang-froid est primordial. Ceci est évidemment plus facile à dire qu’à faire, néanmoins, voici quelques conseils concrets à mettre en pratique pour contrôler au mieux sa respiration, même en cas de crise d’asthme.
Tout d’abord, le premier conseil nous ramène à l’option précédente consistant à avoir son traitement toujours prêt à l’usage. En effet, le fait de savoir que l’on dispose d’un moyen de soulager efficacement la crise dans son sac ou sa poche est déjà en soi une bonne raison de pouvoir se détendre. La seconde préconisation consiste à s’adonner aussi souvent que possible à des exercices de respiration et de gestion du souffle. Des pratiques comme le yoga ou la méditation sont d’excellentes écoles pour être capable de lâcher prise, y compris dans les moments les plus stressants comme une crise d’asthme.
