Alors si vous hésitez, vous aussi, à franchir le pas, voici toutes possibilités qui s’offrent à vous dans ce domaine.
La chirurgie esthétique, en quoi ça consiste
La chirurgie esthétique est un moyen de modifier ou d’améliorer une partie visible du corps, considérée comme inesthétique par une ou un patient. Elle se distingue donc de la chirurgie plastique, qui aborde le remodelage ou la réparation d’une partie abîmée du corps, suite à une grossesse, une perte de poids, une maladie ou un accident notamment.
Les actes de chirurgie esthétique sont aujourd’hui multiples et peuvent, par exemple, concerner les seins, le visage ou encore les fesses. Alors que cet acte est toujours plus demandé, les pratiques ont évolué et les risques sont bien connus et maîtrisés, notamment en ce qui concerne la chirurgie de la poitrine.
Des risques bien connus et rares grâce à la prévention
Pratiquée depuis plus de cinquante ans, la chirurgie mammaire a dorénavant atteint un seuil confortable sécurité. Les praticiens ont aujourd’hui plus de recul sur le sujet, ce qui leur permet de prévenir la survenue de la majorité des risques et de les traiter efficacement en cas de survenue. Néanmoins, tout acte de chirurgie doit être l’objet d’un suivi médical, les risques n’étant pas réduits à zéro.
Ils peuvent être liés à l’anesthésie, mais aussi être d’ordre infectieux ou hémorragique. La préparation doit donc être réalisée par le chirurgien avec soin et un bilan de santé doit être réalisé. À noter qu’un professionnel de la santé a la possibilité de refuser une opération, s’il juge que son client présente trop de risques.
Quel remboursement possible ?
Le remboursement de la chirurgie esthétique est très règlementé. L’indemnisation qu’il est possible d’obtenir dépend de la nature de l’opération et se base sur des critères médicaux. Il se peut donc que celle-ci ne soit pas prise en charge par la Sécurité Sociale. En revanche, elle le sera souvent partiellement dans le cas d’une chirurgie considérée comme réparatrice si le médecin et la clinique sont conventionnés par l’assurance maladie. Pour ce qui est de la chirurgie des seins, la prise en charge peut concerner sous certaines conditions :
- Les asymétries mammaires majeures.
- Les seins tubéreux.
- Les bonnets inférieurs à A de naissance (agénésie mammaire).
- Les cas de malformations du thorax.
- Les interventions de réparation dans le cadre d’un cancer du sein.
Tout dépendra donc du type de chirurgie du sein, celles-ci étant nombreuses.
Réduction et augmentation mammaires
Parmi les opérations les plus courantes, on retrouve l’augmentation et la réduction mammaire. Dans le second cas, le volume des seins est diminué. Ils sont remontés et les aréoles sont également repositionnées. Généralement, cette opération est l’occasion de réduire les douleurs dorsales liées aux fortes poitrines. Réalisée sous anesthésie générale, elle coûte entre 3 500 et 8 000 euros. Le prix dépendra du chirurgien, mais aussi de la ville dans laquelle elle est exécutée. À noter qu’une participation de la Sécurité Sociale peut être envisagée, dans le cas où la réduction serait de plus de 300 grammes par sein.
L’augmentation mammaire
L’augmentation mammaire, quant à elle, se fait selon plusieurs techniques :
Des implants mammaires en gel de silicone.
L’injection de graisse, aussi connue sous le nom de lipofilling.
Un mélange des deux techniques précédentes, qui répond au nom d’augmentation mammaire composite.
Cette opération coûte entre 5 500 et 7 500 euros. Qu’il s’agisse d’une augmentation mammaire sans implants ou d’une augmentation mammaire avec implant, la Sécurité Sociale peut intervenir dans la prise en charge si une asymétrie majeure est constatée ou une agénésie est présente. Cet acte de chirurgie esthétique se fait sous anesthésie générale. Sachez aussi que les implants devront être changés tous les dix ans.
De quoi sont faites les prothèses ?
Les implants et prothèses mammaires sont faits de gel de silicone ou de solution hydrosaline. Quant à l’enveloppe, elle se compose de polyuréthane ou de silicone. Étant reconnus comme des dispositifs médicaux, les implants ont pour obligation de comporter un marquage CE, obtenu après certification de la part d’un organisme agrémenté. En parallèle, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé réalise une surveillance par le biais d’analyses des produits, de contrôles quant à la conformité des implants ou encore l’inspection des fabricants.
Le lifting mammaire
Parmi les autres opérations de chirurgie esthétique concernant les seins, on retrouve le lifting mammaire. L’objectif est ici de les rehausser et d’ôter la peau présente en excès. En amont de l’opération, une mammographie est demandée par le chirurgien. Il est également nécessaire que le patient stabilise son poids avant de songer à la chirurgie, la qualité de la peau et la taille des seins dépendant de cela. Concrètement, l’objectif est de remonter l’aréole et le mamelon.
En général, cette opération non remboursée dure entre une et trois heures et se fait sous anesthésie générale. Ce peut aussi être l’occasion de réaliser une réduction ou une augmentation mammaire, en fonction des besoins de chacune. Lors de la chirurgie, deux incisions sont réalisées par le chirurgien. Une première autour de l’aréole et une seconde de cette première jusqu’au pli situé en-dessous du sein. La peau en trop est ensuite prélevée et celle se trouvant autour des aréoles est étirée, de manière à reformer la poitrine.
Quels sont les résultats du lifting mammaire ?
Côté résultats, le lifting mammaire ne laisse généralement que peu de traces. Les cicatrices seront très visibles pendant les premiers mois, mais évoluent en 12 à 18 mois et finissent le plus souvent par être très discrètes. Il faut aussi savoir que les jeunes peaux cicatriseront moins vite que les peaux dites matures, les variations hormonales jouant plus sur la qualité de l’épiderme.
Bien sûr, le résultat final ne sera pas visible immédiatement après la chirurgie, les seins étant congestionnés. Les premières évolutions interviendront sous deux mois et la taille définitive de bonnet pourra se révéler légèrement inférieure à celle précédant l’intervention.
Qu’en est-il de la convalescence ?
En fonction du travail de la patiente, celle-ci devra compter entre une et trois semaines d’arrêt. Évidemment, la cicatrisation s’accompagne d’un suivi régulier avec le chirurgien, de manière à contrôler et à éviter les risques d’infection. Il faut, en moyenne, attendre dix jours avant que la plaie ne cicatrise totalement. Par ailleurs, le pansement modelant longtemps utilisé est désormais remplacé par un soutien-gorge de contention. Sachez aussi que la reprise d’une pratique sportive ne devra pas se faire avant un mois.
Pour conclure
L’acte de chirurgie esthétique est un choix qui ne doit pas être pris à la légère. En plus du coût conséquent, il a des répercussions sur le physique. Enfin, il faut savoir que dans certains cas, l’opération des seins est considérée comme reconstructrice.
Elle peut ainsi être proposée à une patiente ayant une malformation congénitale ou une hypertrophie mammaire, ces particularités physiologiques pouvant avoir des répercussions sur le bien-être général d’une femme. Suite à un cancer du sein, plusieurs techniques pourront être envisagées par le chirurgien, en fonction de la morphologie, mais aussi de la taille du sein et de l’état de la peau de la patiente.
