L’alimentation peut-elle nous aider à réguler notre appétit ? Certains aliments, comme la pomme, les pois chiches ou les avocats, sont réputés pour être des coupe-faim naturels.
Mais qu’en est-il vraiment ? Nous avons posé la question à Pauline Gouth, nutritionniste de la marque Dijo, spécialisée dans les produits sains et gourmands.
Les grands principes d’une bonne alimentation
Bien manger, c’est avant tout choisir des aliments variés et de qualité, qui apportent les nutriments essentiels à notre organisme. Pour parfaire votre alimentation, vous devez manger différents groupes alimentaires. En effet, ils ont chacun un rôle à assurer pour le bon fonctionnement de l’organisme.
Avant tout, il ne faut pas négliger les légumes et les fruits. Ils sont riches en vitamines, minéraux, fibres et antioxydants, parfait pour une bonne alimentation. Les légumes et fruits contribuent à la prévention de certaines maladies chroniques, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou les cancers. Ces derniers doivent représenter la moitié de notre assiette à chaque repas.
A ne pas oublier les produits céréaliers. En effet, ils sont sources de glucides complexes, qui fournissent de l’énergie à notre corps et à notre cerveau. Ces produits contiennent aussi des fibres, qui facilitent le transit intestinal et régulent la glycémie. Néanmoins, pour une alimentation saine, les produits céréaliers doivent représenter le quart de notre assiette.
Il y a aussi ceux qui apportent des protéines : les viandes et les substituts. Ces produits alimentaires sont indispensables pour la croissance et le renouvellement des tissus. contiennent aussi du fer, du zinc et du sélénium, qui sont des oligo-éléments essentiels. Tout comme les produits céréaliers, ils doivent représenter un quart de notre assiette et cela à chaque repas. Il est conseillé de varier les sources de protéines, en alternant entre les viandes maigres, les poissons, les œufs et les légumineuses.
Comment les aliments qui calent influencent-ils notre organisme ?
On trouve généralement les fibres dans les légumes, les fruits, les légumineuses et les oléagineux. Ils ont la propriété de se remplir d’eau dans l’estomac. Certaines peuvent absorber jusqu’à 25 fois leur poids en eau. C’est pratique pour ceux qui veulent suivre une alimentation saine.
Cela va augmenter le volume occupé dans l’estomac et favoriser une satiété rapide. « Les fibres ont aussi un effet sur la digestion, en retardant le passage des nutriments, notamment des glucides, dans le sang. Cela évite les hausses et les baisses de glycémie, néfastes pour la santé », souligne un expert en alimentation et nutrition.
Une alimentation riche en protéine, contenant des œufs ou du fromage blanc, ont un impact sur la sécrétion de leptine. « C’est une hormone qui circule dans le sang et qui informe le cerveau que nous avons assez mangé. Une hausse du taux de leptine entraîne une diminution de l’appétit », explique Pauline Gouth. Les protéines peuvent aussi limiter la production de ghréline, une hormone qui stimule la faim. « En mangeant des protéines, le corps ressent donc moins le besoin de se nourrir. »
Les bonnes graisses (avocat, noix, noisettes), surtout les graisses insaturées, ont un mode d’action similaire aux protéines. « Elles influencent la vidange gastrique, c’est-à-dire qu’elles ralentissent la sortie des aliments de l’estomac vers l’intestin », précise la nutritionniste. Le résultat ? Une sensation de satiété qui perdure pendant toute la journée.
Alimentation : manger les coupe-faim naturels avec modération
Attention à ne pas abuser des coupe-faim ! Même s’ils sont efficaces pour calmer la faim, ils ne résolvent pas le problème de fond. Ils peuvent même perturber votre alimentation. C’est ce que nous explique Pauline Gouth, nutritionniste de la marque Dijo. Selon elle, il est essentiel de comprendre ce qui déclenche les fringales ou les envies irrésistibles de manger. « Cela peut être lié au stress, à l’anxiété, à la fatigue, à l’ennui ou à une alimentation déséquilibrée », précise-t-elle. Elle ajoute que « quand nous sommes épuisés, notre cerveau réclame des aliments sucrés. En effet, il sait qu’ils lui apportent de l’énergie (et du plaisir) rapidement ».
Pauline Gouth nous met en garde contre les coupe-faim. Selon l’experte, ils ne doivent pas devenir une habitude. « Il faut apprendre à écouter son corps et ses sensations, et pour cela, le soutien d’un professionnel comme une diététicienne ou une psychologue peut être très utile », affirme-t-elle.
