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Une nouvelle escroquerie sévit sur les routes françaises et les chiffres sont alarmants. Un automobiliste a récemment perdu 900 euros en acceptant d’échanger des devises étrangères qui se sont révélées sans aucune valeur. Cette arnaque aux faux billets connaît une progression inquiétante, notamment dans le Maine-et-Loire. Un bureau de change à Angers a ainsi recensé six victimes en une seule semaine.
Les malfaiteurs opèrent de manière particulièrement ciblée. Ils privilégient les lieux stratégiques tels que les stations-service et les parkings de supermarchés pour approcher les automobilistes. Souvent organisés en familles originaires d’Europe de l’Est, ces escrocs invoquent systématiquement un besoin urgent d’euros. Leur prétexte ? Faire le plein ou acheter de la nourriture. En échange, ils proposent des billets contrefaits, principalement des roubles biélorusses, qui n’ont plus aucune valeur depuis 2022.
Cette escroquerie touche désormais plusieurs régions françaises, y compris l’Île-de-France. Les témoignages de victimes se multiplient et révèlent des préjudices financiers considérables. Les périodes de vacances représentent des moments particulièrement risqués, car les automobilistes se montrent alors plus vulnérables face à ces stratagèmes bien rodés.
Comment procèdent ces escrocs sur nos routes ?
Le mode opératoire de ces malfaiteurs suit un scénario particulièrement bien orchestré. Les aires de repos, les bords de route et les stations-service constituent leurs terrains de chasse privilégiés. Car ces lieux offrent des conditions idéales pour approcher les automobilistes sans éveiller les soupçons.
La mise en scène débute invariablement par une simulation d’urgence. Les escrocs multiplient les grands gestes pour attirer l’attention des conducteurs, prétextant une panne de carburant ou des problèmes mécaniques. Leur stratégie s’avère redoutablement efficace : ils voyagent souvent accompagnés d’enfants, ce qui inspire naturellement confiance et compassion chez leurs victimes potentielles.
Une fois le contact établi, la manipulation psychologique entre en jeu. Ces individus expliquent avoir un besoin urgent d’euros pour acheter du carburant ou de la nourriture. En contrepartie, ils proposent des billets de leur prétendue monnaie nationale, en affirmant que la valeur équivaut, voire dépasse, la somme demandée. L’exemple du Lot-et-Garonne illustre parfaitement cette technique : un habitant de Marmande s’est fait abuser par un homme se présentant comme bulgare. Ce dernier lui a proposé d’échanger 500 lev contre 150 euros. Pourtant, le billet remis s’est révélé être de la monnaie hongroise d’une valeur dérisoire de 1,24 euro.
Il est important de noter que ces escrocs soignent particulièrement leur présentation. Ils maîtrisent le français ou l’anglais selon les circonstances et n’hésitent pas à exhiber de faux papiers d’identité ou à communiquer leurs coordonnées bancaires pour renforcer leur crédibilité.
Selon une responsable d’un bureau de change d’Angers, la monnaie biélorusse constitue l’instrument privilégié de cette arnaque. La raison ? Depuis l’implication de la Biélorussie dans le conflit ukrainien, cette devise n’est plus acceptée dans de nombreux établissements financiers.
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L’efficacité de cette escroquerie repose sur plusieurs leviers psychologiques : l’urgence créée artificiellement, la présence d’enfants et la manipulation émotionnelle. Cette pression empêche les victimes de réfléchir posément et peut conduire à des pertes considérables. Certains automobilistes compatissants ont ainsi donné plusieurs centaines d’euros.
Vous l’aurez compris, cette fraude ne se limite pas aux aires d’autoroute. Elle sévit également en pleine rue et sur les parkings de supermarchés, ce qui en fait un phénomène particulièrement préoccupant pour l’ensemble des automobilistes français.
Quel est l’impact réel de cette escroquerie sur les automobilistes ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et ils sont particulièrement préoccupants. Une victime du Maine-et-Loire a perdu 900 euros lors d’une seule transaction. Ce montant illustre parfaitement l’ampleur des préjudices financiers que subissent les automobilistes piégés par cette arnaque.
La responsable de l’agence « Or expertise Change by Fidso » à Angers le confirme : elle a reçu six personnes en une seule semaine venues échanger des billets qui se sont tous révélés faux. Ces coupures biélorusses, obsolètes depuis 2017 et totalement sans valeur depuis 2022, constituent le faux-monnayage de prédilection des escrocs.
Le phénomène s’étend bien au-delà du Maine-et-Loire. Un habitant de Marmande, dans le Lot-et-Garonne, en a fait les frais. Un homme prétendument bulgare lui a proposé d’échanger 150 euros contre 500 lev bulgares, soit théoriquement 256 euros. La réalité était tout autre : il s’agissait de forints hongrois d’une valeur dérisoire de 1,24 euro.
Même les événements locaux et les associations deviennent des cibles. À Frasnes-lez-Buissenal, en Belgique, un malfaiteur a écoulé de faux billets de 200 euros lors d’une brocante, provoquant une perte de 800 euros pour l’association organisatrice. Le stratagème s’est répété lors de la ducasse de Wodecq, touchant successivement la friterie, le chapiteau du comité des fêtes et la buvette de la fanfare.
Selon la Banque centrale européenne, le nombre de faux billets saisis dans l’Union européenne a bondi de 24% en 2023. L’année 2022 avait déjà vu la saisie de 376 000 fausses coupures en Europe, dont près d’un tiers en France.
Les personnes âgées figurent parmi les cibles privilégiées de ces malfaiteurs. Une septuagénaire a témoigné d’une tentative d’arnaque sur le parking d’un supermarché Lidl à Marmande. Bien qu’elle ait échappé au piège, elle confie avoir fait « des cauchemars la nuit suivante ».
Pourquoi les billets étrangers sont-ils sans valeur ?
La majorité des coupures utilisées dans cette arnaque sont soit complètement contrefaites, soit des devises obsolètes qui ne sont plus en circulation depuis plusieurs années. Cette réalité explique pourquoi les victimes se retrouvent avec des billets totalement inutilisables.
Les roubles biélorusses constituent la monnaie de prédilection des escrocs. Ces billets, notamment les coupures de 500 roubles de couleur marron et jaune, peuvent effectivement sembler authentiques au premier regard. Pourtant, ils sont totalement inutilisables en France. Une responsable d’un bureau de change à Angers confirme avoir reçu six personnes en une seule semaine, toutes venues avec des billets similaires dans l’espoir de les convertir. Le verdict était sans appel : tous ces billets étaient inutilisables, certains datant d’avant 2017 et n’étant plus reconnus depuis 2022.
Il est important de noter que même lorsque les billets sont authentiques, ils demeurent souvent impossibles à échanger. La situation politique de la Biélorussie et son isolement lié à la guerre en Ukraine expliquent cette impossibilité. Cette situation géopolitique a poussé de nombreux établissements financiers à refuser toute opération en monnaie biélorusse.
D’autres devises sont également utilisées dans cette escroquerie. Des cas impliquant des forints hongrois ou des levs bulgares ont été signalés. Dans le Lot-et-Garonne, un habitant de Marmande a été abordé par un couple prétendu bulgare avec leur enfant à bord d’une BMW. L’homme lui a proposé d’échanger 500 levs bulgares (environ 250 euros selon les taux) contre 150 euros. Après vérification, la victime a découvert que le billet n’était pas un lev bulgare mais un forint hongrois dont la valeur réelle ne dépassait pas 1,20 euro.
Selon le réseau « Change by Fidso », régulièrement confronté à ce type d’arnaque, il ne faut jamais échanger d’argent en dehors d’un cadre sécurisé. Cette mise en garde est d’autant plus pertinente que les escrocs exploitent la méconnaissance des devises étrangères et la générosité des automobilistes pour réaliser des profits considérables.
Comment se protéger de cette escroquerie ?
Cette arnaque touche désormais l’ensemble du territoire français. Comment éviter de tomber dans ce piège ? La vigilance demeure votre meilleure protection. Refusez systématiquement tout échange d’argent sur les aires d’autoroute, stations-service ou parkings. Même si la situation paraît urgente. Ces transactions doivent exclusivement se dérouler dans des établissements financiers agréés.
Vous l’aurez compris, les récits émouvants constituent précisément les armes de ces malfaiteurs. La présence d’enfants ou les situations de détresse servent à court-circuiter votre méfiance naturelle. Ces escrocs ciblent particulièrement les personnes âgées et les automobilistes pressés.
Que faire face à une demande d’aide ?
Orientez plutôt la personne vers des associations d’aide ou les services sociaux. Cette solution s’avère plus efficace qu’un échange monétaire risqué. Certaines victimes ont ainsi évité de lourdes pertes financières.
Il est essentiel de signaler immédiatement toute tentative d’arnaque aux forces de l’ordre. Chaque témoignage aide à cartographier ce phénomène et à prévenir d’autres escroqueries.
Quelles précautions durant les vacances ?
La période estivale nécessite une vigilance redoublée. Les escrocs profitent de l’affluence touristique pour multiplier leurs méfaits. Face à une demande d’échange de devises étrangères sur un parking ou une aire de repos, une seule réponse s’impose : Non.
La générosité ne doit pas nous rendre vulnérables. Ces malfaiteurs exploitent notre bienveillance pour réaliser des profits considérables au détriment d’automobilistes bien intentionnés.
